Et maintenant : un petit tour du côté du Brésil

La maison d’édition Anacanoa a eu une idée de génie : traduire (entre autres, allez voir, son catalogue est vraiment intéressant) la littérature populaire et rurale du Brésil. Vaste Monde est une œuvre de cette nature.

Maria Valéria Rezende nous conte dans un langage truculent, avec une suite de portraits, la vie d’un village brésilien. On y croise des paysans pauvres, un adolescent amoureux, un curé allemand progressiste, des prostituées sur un piquet de grève, des politiciens véreux, des tueurs à gage, un escroc, un vieux qui perd la mémoire, un cirque complet, quelques Tziganes et des femmes, beaucoup de femmes, au caractère bien trempé. On boit beaucoup – parfois même trop – de cachaça, on s’aime, on s’entre-tue, on galère, on survit, mais pas toujours.

Parfois violent, souvent tendre, on sent la tradition orale derrière ces nouvelles : Vaste Monde constituerait un support idéal pour un spectacle conté.

Facile d’accès, c’est une porte ouverte vers un pays qu’on connaît souvent mal ici, avec pourtant ce petit quelque chose qu’on trouve sans doute dans toutes les ruralités du monde. Si vous êtes en panne d’idée lecture, Vaste Monde est d’autant plus un bon choix que les bouquins de cette maison d’édition sont aussi de beaux objets, avec de belles couvertures, de chouettes illustrations, et un papier très agréable au toucher comme on n’en trouve plus beaucoup.

À propos de Tagrawla Ineqqiqi


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